top of page
Rechercher

article 20- Conseil prénuptial et conjugal : Est-ce que vous savez pourquoi sa dernière relation n'a pas fonctionné ? Et vous ?

article 20- Conseil prénuptial et conjugal : Est-ce que vous savez pourquoi sa dernière relation n'a pas fonctionné ? Et vous ?


Citation d’introduction

« Ceux qui ne tirent pas les leçons du passé sont condamnés à le revivre.
»— George Santayana


Introduction

Aujourd’hui, il est rare qu’un couple se forme à partir d’une seule et unique relation. Mais chaque parcours relationnel, même bref, porte un enseignement précieux.

Dans le cadre du conseil prénuptial et conjugal, une question revient souvent : Pourquoi vos relations passées n'ont-elles pas abouti ? Et pourquoi les siennes non plus ?

Il ne s’agit pas de culpabiliser ni de chercher un coupable, mais de comprendre.Comprendre :

  • Ce que nous avons refusé d’accepter chez nous

  • Ce que nous avons refusé d’accepter chez l’autre

  • Et comment ces refus ont empêché une relation stable ou durable

Cet article vous propose deux études de cas, une analyse fondée sur des références solides en psychologie relationnelle, et des pratiques concrètes à appliquer.


Étude de cas 1 : Gérard, 50 ans, désabusé et en colère

Gérard est un homme dynamique, souriant, cultivé, mais profondément déçu par ses expériences amoureuses. Il me consulte car, selon ses mots :

« J’ai eu trop de femmes folles, menteuses, dépendantes ou hystériques. J’en ai marre. »

Au fil de nos échanges, deux profils féminins ressortent :

  • Des femmes très autonomes (qu’il appelle "papillons") qui ne demandaient pas son avis, partaient en voyage seules, dépensaient sans consulter

  • Et des femmes très dépendantes, qu’il surnomme "boulets", qui comptaient sur lui financièrement, émotionnellement, et semblaient "aspirer son énergie"

Mais à aucun moment Gérard ne s'était demandé :

  • Pourquoi ces profils le séduisaient initialement ?

  • Qu’est-ce qu’il refusait d’accepter chez lui ou chez elles ?

Il se croyait moderne car il ne trompait pas et ne levait pas la main sur une femme;) Mais il n’acceptait pas qu’une femme autonome puisse aussi vouloir exister indépendamment de lui. Et il n’acceptait pas non plus qu’une femme dépendante ne comble pas ses besoins émotionnels en échange.

En réalité, Gérard voulait une femme indépendante… mais dépendante de lui uniquement.

Il a compris qu’il projetait sur ses partenaires ses insécurités et qu’il confondait respect mutuel avec contrôle émotionnel déguisé.

En reprenant ses anciennes relations une à une, il a identifié un schéma répétitif : ne pas accepter la complexité de l’autre et tenter de la réduire à un rôle.

Grâce à un travail de responsabilisation émotionnelle, il a pu désamorcer ses attentes irréalistes, et entamer une relation nouvelle avec plus d’humilité et de curiosité.

En conseil prénuptial et conjugal, identifier ses schémas permet d’en sortir avant de les rejouer à l’infini

Étude de cas 2 : Rachel, 38 ans, perfectionniste affective

Rachel est une entrepreneuse belge brillante, charismatique, et engagée. Elle a eu plusieurs relations longues, mais toutes se sont terminées sur un sentiment d’amertume.

« À chaque fois, je crois que je peux l’aider à devenir l’homme qu’il rêve d’être. Et à la fin, je me retrouve seule, fatiguée, et avec l’impression de m’être trahie. »

Elle critique régulièrement ses partenaires :

  • Pour leur manque d’ambition

  • Leur façon de parler en public

  • Leur façon de s’habiller ou de se tenir

Mais lorsqu’on creuse, on découvre que Rachel veut qu’ils soient parfaits non pas pour elle… mais pour l’image qu’elle veut renvoyer à ses proches.

En thérapie, elle admet :

« J’ai honte d’eux quand ils sont eux-mêmes… et ça me fait honte d’avoir honte. »

Rachel n’a jamais appris à aimer sans corriger. Ses anciennes relations n’ont pas échoué par manque d’amour, mais parce qu’elle ne tolérait pas que l’autre soit différent, vulnérable, ou tout simplement… humain.

Nous avons travaillé sur ses propres blessures de rejet et son besoin de reconnaissance externe. Petit à petit, elle a appris à poser la question :

"Est-ce que je veux qu’il change pour lui, ou pour mon confort social ?"

Aujourd’hui, elle explore une relation plus simple, sans devoir se justifier ni prouver quoi que ce soit à quiconque.

Le conseil prénuptial et conjugal permet d’identifier ce que nous projetons sur l’autre… et d’en revenir à une relation plus authentique.

Analyse psychologique et théorique


Les théories de l’attachement (Bowlby, Ainsworth) montrent que nous développons des styles relationnels basés sur nos expériences précoces :

  • Les personnes anxieuses peuvent devenir contrôlantes

  • Les évitantes se replient et minimisent les conflits

  • Les sécures acceptent la différence sans se sentir menacés


Les travaux de Harville Hendrix en thérapie Imago indiquent que nous attirons inconsciemment des personnes qui réveillent nos blessures… pour les résoudre ou les revivre.


Enfin, la psychologie humaniste (Carl Rogers) insiste sur l’importance de l’acceptation inconditionnelle de soi et de l’autre comme fondement d’une relation saine.

En reprenant ses anciennes histoires amoureuses avec recul, on peut identifier des patterns inconscients, des résistances émotionnelles, ou des refus d’acceptation… et ainsi éviter de reproduire les mêmes erreurs.

Pratiques concrètes à faire seul ou en couple


  1. Reprenez vos 3 dernières relations : Pour chacune, répondez à ces questions :

    • Qu’ai-je refusé d’accepter chez moi ?

    • Qu’ai-je refusé d’accepter chez l’autre ?

    • Qu’ai-je tenté de changer chez lui/elle ?

  2. Identifiez vos schémas : Y a-t-il un fil rouge ? Une dynamique répétée ? Un profil de partenaire récurrent ?

  3. Faites la paix avec l’imperfection : Vos partenaires n’étaient pas parfaits. Et vous non plus. Tant mieux. L’amour n’est pas une récompense pour perfection.

  4. Parlez-en avec un professionnel : Ce regard extérieur est souvent le plus rapide chemin vers une clarté émotionnelle.

Le conseil prénuptial et conjugal vous aide à reconnaître ce que vous devez transformer en vous, et ce que vous devez apprendre à accueillir chez l’autre

Conclusion inspirante


Ce n’est pas un passé douloureux qui empêche une belle relation.C’est le refus de le regarder en face.

Chaque rupture, chaque frustration, chaque “échec” amoureux porte en elle une graine de compréhension.C’est en l’écoutant que vous ouvrez la voie à un couple plus sincère, plus conscient, plus durable.


À méditer

« Ce que je ne veux pas voir en moi, je le reproche à l’autre. »— Carl Gustav Jung

 
 
 

Commentaires


bottom of page